Le 25 Avril 2015, lorsqu’un un séisme de magnitude 7.9 frappe le Népal, Facebook déploie une nouvelle fonctionnalité à destination des populations touchées, qui contraste avec l’utilisation habituellement plus frivole du réseau social : le Safety Check.
C’est une précédente catastrophe, le séisme et le tsunami qui ont ravagé la côte Est du Japon en Avril 2011, qui a, semble-t-il, incité Facebook à développer ce nouvel outil. Les réseaux sociaux ont en effet joué, au Japon comme lors d’autres événements tragiques, un rôle important pour les survivants tentant de retrouver des disparus ou de rassurer des proches. Le Safety Check donne un cadre simple à cette pratique : activé dans une zone géographique spécifique, il propose aux utilisateurs de Facebook géolocalisés à proximité d’une catastrophe (via leur adresse IP ou au GPS de leur Smartphone) de rassurer instantanément l’ensemble de leurs contacts sur leur bonne santé.
Il suffit de répondre à une question en apparence simple (et tautologique, puisque seule la réponse « oui » est possible) : « Êtes-vous en sécurité ? ». Une fois la réponse enregistrée, la bonne nouvelle est diffusée automatiquement dans la Timeline de chacun de ses amis, mettant fin à l’angoisse de l’incertitude.
Depuis cette première activation en 2015, le Safety Check a été mis en œuvre 21 fois, dont seulement quatre fois dans le cadre initialement prévu d’une catastrophe naturelle. Dans l’écrasante majorité des cas (16/21), et dès son second déploiement, à Paris le 13 Novembre 2015, le danger auquel le réseau social a du faire face n’était pas un séisme ni un typhon, mais une attaque terroriste.
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