A la fin de l’année 2014, un mouvement de grève inédit secoue le monde des taxis, et paralyse pendant quelques heures les principaux accès à la capitale. Source de la discorde, trois lettres (VTC, voiture de tourisme avec chauffeur), et quelques sociétés passées des réseaux virtuels à ceux, bien concrets, des transports : Uber ou LeCab, pour ne citer que les plus connues.
Le débat est depuis lors cantonné à sa dimension économique : l’apparition d’une situation de concurrence dans un marche réglementé, protégé jusque là par de puissantes barrières à l’entrée (la licence coûte, en moyenne 240 000 € à Paris). Les sociétés de VTC agissent pourtant bien plus en profondeur : en industrialisant une activité jusque là essentiellement artisanale, elles redéfinissent les notions de chauffeur, de transport et de passager.