Aux environs de midi le 7 janvier 2015, l’ensemble des flux d’actualité qui ponctuent nos écrans de leur ronronnement permanent se focalise soudain et converge brutalement sur un sujet unique qu’ils ne lâcheront pas pendant trois jours : ce qui est en train de se passer à Paris et ses environs, en direct. D’abord les morts, le décompte et les noms qui se précisent par étapes, puis la traque, la peur d’autres attaques, des morts encore, la peur renouvelée et la tension paroxysmique de la prise d’otage et des deux assauts simultanés des forces de l’ordre, conclus par la mort des trois terroristes.
Pendant trois jours, la couverture médiatique de ces événements (que l’on doit considérer dans son acceptation la plus large, incluant, en plus des images et des textes diffusés par les canaux traditionnels, les tweets, statuts et messages facebooks, sms, etc.) a atteint un point culminant dans la capacité de nos réseaux d’information à retranscrire le réel au moment même où il se produit.
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